Partout des voix s’élèvent pour critiquer le modèle économique de l’ère industrielle développé par la politique libérale et la mondialisation.
Partout des voix s’élèvent pour remettre en question l’exploitation irrespectueuse des ressources naturelles qui ne sont pas inépuisables.
Tout le monde semble d’accord, le discours écologiste semble partagé par tous.
Soyons vigilants, il n’en est rien.
A gauche comme à droite, nombreux sont encore ceux qui n’y voient qu’une opportunité de récupérer un électorat de plus en plus volatil.
Soyons vigilants, les fondamentaux de la politique libérale ne permettent pas d’envisager une remise en question du fonctionnement de la société développé par celle-ci depuis le 19ème siècle.
La consommation ne fait qu’augmenter alors que les réserves de notre terre restent limitées.
Mais, il n’est jamais trop tard pour réagir.
C’est au niveau local que nous devons nous exprimer pour saisir les opportunités d’améliorer notre bilan de consommateurs de ressources, en prolongeant le cycle de vie des biens dont nous disposons.
L’économie circulaire se doit de veiller au maintien des produits dont nous disposons dans un cycle d’utilisation le plus long possible en veillant à garantir leur adéquation à une utilisation raisonnée.
Le secteur de la construction est un domaine de plus en plus sensible à cette problématique.
Après la période insouciante des années soixantes qui se faisait le chantre de la démolition d’un patrimoine inestimable, d’autres voix ont prôné le maintien de ce patrimoine en envisageant un entretien adéquat permettant de prolonger sa durée de vie et une remise à neuf soucieuse d’économiser les ressources.
Il ne s’agit pas seulement d’envisager des économies sur un projet mais de limiter l’empreinte carbone d’une politique de démolition/reconstruction.
Trop de bâtiments sont encore démolis alors qu’ils pourraient être revalorisés.
Au niveau local, nous ne pouvons accepter qu’il soit envisagé la démolition des Maisonnettes de la rue de la Bienfaisance sans qu’une étude détaillée préalable ne démontre objectivement que ces bâtiments présentent un réel danger structurel auquel il n’est possible de remédier sans engager un budget qui dépasse des limites raisonnables par rapport aux objectifs souhaités.
Des déclarations ou des évaluations qui ne sont pas corroborées par des éléments précis d’une étude sérieuse n’ont pour nous aucune valeur. Nous garderons en mémoire les déclarations à l’emporte-pièce de certains.
Nous ne comprenons pas comment des bâtiments rénovés dans les années 90 soient devenus soi-disant complètement obsolètes.
Sous réserve de certaines vérifications, nous estimons la valeur actuelle de cet ensemble à 700.000 €, terrain compris.
Nous ne pouvons pas concevoir qu’on démolisse ce patrimoine, qui plus est, en y consacrant un budget complémentaire estimé à 130.000 €.
Tout cela pour les replacer par un parking !
Nous demandons donc qu’il soit fait appel à l’expertise de l’Agence Wallonne du Patrimoine pour définir des objectifs et qu’un bureau d’étude indépendant soit désigné afin d’établir un dossier d’évaluation qui envisagerait :
– la situation technique des maisons
– l’inventaire des interventions à envisager pour sécuriser les maisons
– l’évaluation de ces coûts de préservation
– l’évaluation des coûts de rénovation dans le cadre d’un programme à définir en fonction des besoins du CPAS : logements de transit, d’insertion ou publics …